Vendredi, 09 octobre 2015

 

Les Guinéens doivent distiller leur entendement 1

 

Au peuple de Guinée !

 

C’est au moment où le peuple est exténué ou à l’épreuve, que sortent de l‘ombre certains opportunistes pour venir jouer le rôle de héros nationaux à la place de ceux qui ont combattu et combattent réellement pour l’ordre, l’intégrité et la justice en République de Guinée.

En effet, ils sont légion aujourd’hui, ceux qui critiquent le régime actuel. Mais le grand malheur est que la majorité d’entre eux ont, à un moment ou à un autre, appartenu à la haute sphère dirigeante de ce pays : la Guinée d’aujourd’hui est le produit de leur gestion chaotique d’antan, même l’élection en 2010 du Président Alpha Condé qu’ils contestent tant. En principe, ils ne devraient s’en prendre qu’à eux-mêmes au lieu de jeter l’opprobre sur les autres.

 

Les dirigeants des partis politiques ont, dès le départ, montré leurs limites quant à la manière dont ils auraient du s’investir dans la défense et la promotion des valeurs démocratiques universelles.

 

La Guinée ne dispose que d’opportunistes aguerris. Les capacités d’action de notre société civiles devraient être renforcées. Elle devrait pouvoir être le point de départ d’une « véritable révolution guinéenne » pour l’instauration d’une démocratie participative, inclusive et beaucoup plus réelle.

 

Depuis fort longtemps, nous nous sommes tous rendus coupables de notre dérive collective actuelle, particulièrement ceux qui se réclament de l’élite intellectuelle et professionnelle de la Guinée. J’indexe essentiellement nos leaders et acteurs politiques.

 

Ils sont essentiellement la cause de tous nos maux en Guinée. Il est inconcevable d’aborder le problème posé par la démocratisation en Guinée sans y préparer les populations concernées et sans tenir compte de toutes les réalités guinéennes. Tous les partis ne sont, du moins à l’origine, que des mouvements de masse où se retrouvent majoritairement les ressortissants d’une même ethnie, d’une

même région, sans que ces derniers ne reçoivent une formation et/ou une information politique appropriée.

 

Ce n’est pas à la Guinée de se conformer à la démocratie, mais c’est plutôt à nos décideurs, législateurs, de savoir adapter les paramètres et vertus universels de la démocratie à nos sociétés, à nos traditions et à nos mœurs, elles-mêmes universelles.

 

Ce sont eux, qui, animés par le seul désir d’occuper le fauteuil présidentiel, poussent des innocents mal informés sur leur véritable dessein, au suicide. Pour prolonger, par après leur séjour à l’étranger ou pour s’occuper de leurs problèmes personnels pendant que les autres triment au bercail.

 

Certains parmi ces leaders (de l’opposition et de la mouvance) ont déjà occupé des fauteuils ministériels. J’aimerai savoir exactement qu’est ce qu’ils ont apporté de durable à la Guinée à ce moment-là. Je signale que si on peut se permettre de faire un bilan négatif de tous les régimes guinéens depuis 57 ans d’indépendance, on devrait aussi se permettre de dénoncer, en même temps, l’échec de tous les Gouvernements et leurs membres qui se sont succédé. Ces passages au sommet de l’Etat leur ont certainement procuré la notoriété, les contacts et qui sait l’argent nécessaire pour se permettre, aujourd’hui, de se poser en sauveur de la Guinée. C’est bien dommage et ridicule !

 

À nos leaders politiques,

 

Autant vous avez manqué de dignité et de courage quand vous étiez aux affaires, autant vous êtes culottés et irrespectueux pour avoir l’audace de présenter vos candidatures respectives à la présidence de la république.

 

Finalement j’en viens à la question de me demander si, sur tout le territoire national guinéen, il n’y a que vous, prédateurs, dont les appétits et les desseins sont si prétentieux, si égoïstes et si destructeurs que vous avez été incapables de fusionner et d’imposer une candidature unique de l’opposition afin de matérialiser l’unité nationale qui vous est pourtant si chère ! Du moins dans vos discours…

 

Ce qui est encore plus dramatique, c’est le fait de constater que vous manquez notoirement de créativité, d’inspiration et d’engagement politique pour pouvoir vous débarrasser de ceux que vous pensez écraser intellectuellement. Réveillez-vous donc ! Donnez vous les mains et œuvrez pour la Guinée, puisque vous avez finalement trouvé votre ennemi commun. Vous errez dans les Abysses alors que tout se passe ici sur le littoral de Conakry, dans les conclaves de COSA et de BAMBETO et dans les ghettos de KALOUM.

 

Quant aux sœurs et frères civils et militaires qui se lèvent ci et là pour tuer, casser et piller, je comprends leur rage et indignation pour les uns, leur respect de « l’ordre » et de la hiérarchie pour les autres, mais ces vies humaines ne sont-elles pas sacrées ? Ces bâtiments ne sont-ils pas les nôtres ?

Quelle alternative avons-nous en Guinée ? La seule alternative est l’Union Nationale dans un élan patriotique où toutes les tendances seront regroupées : même le paysan (qui reste d’ailleurs encore le seul guinéen qui ne vit réellement que de la sueur de son front).

 

Revenez à la raison et construisons ce pays, ensemble !

 

Nous avons un nombre pléthorique de partis politiques : vous ne saurez jamais tous présidents et vous ne pouvez pas non plus être présidents tous en même temps. Si vous voulez réellement aider ce pays et si vous l’aimer réellement, alors coalisez vous, exigez que l’on vous donne un espace de travail et une certaine marge de manœuvre pour vous permettre d’apporter votre contribution à la reconstruction et au développement du pays. Exigez, forcez le dialogue constructif avec les autorités en place. Alpha CONDÉ et ses acolytes ne sont pas des sorciers et ils ne sont pas tombés du ciel. Ce sont des êtres humains comme chacun de nous. Trop de vies ont été, jusqu’ici, sacrifiées inutilement. En n'avez-vous pas fait le constat ?

 

La plupart parmi vous a un pied sûr à l’étranger. Quand vous n’êtes pas aux affaires ou en campagne, dites moi combien de temps passez vous au pays et à faire quoi ? Proposez des ateliers de sensibilisation et de formation à Conakry, comme à l’intérieur du pays et même à l’étranger, parce que je peux vous affirmer que les guinéens ne sont pas capables de s’entendre même à l’étranger, dans ces pays de « grande » Démocratie. Ne comprenez vous pas encore que le problème de la Guinée, ce ne sont que les guinéens eux-mêmes ? Vous, moi, tous les guinéens ? Du sommet à la base ?

 

Essayons de nous aborder dans l’humilité et le respect. Les diplômes universitaires et les qualifications professionnelles n’auront de la valeur en Guinée que lorsque nous apprendrons à défendre et à respecter l’intérêt et la dignité de la Guinée et du guinéen sans distinction. Et quand je dis nous, j’inclus tout le monde même le président sortant, Prof. Alpha CONDÉ.

 

Ces élections présidentielles sont un autre défi lancé au peuple de Guinée, au vrai peuple de Guinée. Il faudra les aborder avec beaucoup de sérénité et de lucidité.

 

Que le meilleur gagne ! Que la femme ou l’homme du peuple gagne !

Que Dieu accorde le meilleur discernement au peuple !

Vive les Guinéennes et les Guinéens !

Vive la Guinée !

 

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M. D. Kouyaté – Pour la Patrie

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Tél1 : +224 (0)622-501 858

Tél2 : +49 (0)157-75443664/ Tél3 : +49 (0)152-18104504

TSM | RCPG - Pour la Patrie

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Actualité: Crise politique en Guinée

(http://africaguinee.com)


Le Président Alpha Condé (à droite) avec les deux anciens premiers ministres Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo
Le Président Alpha Condé (à droite) avec les deux anciens premiers ministres Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo

CONAKRY- La société civile guinéenne s’est prononcée ce mardi 28 avril 2015 sur la crise politique qui secoue le pays depuis quelques semaines. La Plateforme nationale des Citoyens Unis pour le Développement a dans une déclaration, pointé un doigt accusateur sur le Président de la République Alpha Condé, certains anciens Premier Ministres dont Cellou Dalein Diallo, et la CENI, sur leur responsabilité dans la crise que traverse la Guinée.

Nous vous proposons in-extenso la déclaration de cette organisation de la société civile guinéenne…

 

Depuis la publication le 10 mars dernier du chronogramme des élections présidentielles et locales, la polémique a repris de plus belle entre les acteurs politiques de la mouvance présidentielle et ceux de l’opposition.
 

Il s’en est suivi une grosse confusion et une surenchère politique empêchant toute analyse sereine  de la situation. Et l’on baigne dans un amalgame total pendant que les positions se radicalisent. Des groupes d’intérêt aux élans mafieux et autres opportunistes politiques, en quête de position sociale ou soucieux du maintien de leurs  privilèges indus , tapis dans l’ombre  du pouvoir, des États-majors des partis politiques ou d’autres organisations dites de soutien, rivalisent en invectives contre le camp adverse.

Comme toujours, cela finit par des troubles et des violences avec des pertes en vies humaines, des blessés graves, des destructions de biens. Les activités économiques sont au ralenti entraînant une aggravation de la pauvreté source de frustration qui amplifie davantage la tension et s’installe de nouveau un cercle vicieux dont on ne parvient pas à sortir.

La part de la communauté internationale

La communauté internationale peine à combler les espoirs que suscite son implication dans nos crises par un règlement durable et un suivi rigoureux des engagements pris par les parties.
Le peuple est l’éternelle victime. Celui-là  que nos leaders gouvernent ou aspirent à gouverner.  Et comme toujours, après quelques mois d’une apparente accalmie, telle une maladie mal soignée, le cycle infernal reprend sous le diktat des mêmes hommes qui nous éloigne chaque jour un peu plus, du bonheur de vivre ensemble dans la paix et dans la dignité.

L’illégitimité des élus municipaux et la complicité du pouvoir

Comment ne pas reconnaître l’illégitimité des élus municipaux et l’illégalité de leurs fonctions depuis des années ? Il n’y a point  besoin de créer de l’amalgame entre cette indiscutable anomalie avec une autre échéance électorale. La résolution de cette anomalie est une exigence et nécessite une discussion franche entre le Gouvernement et les partis politiques en vue d’un calendrier consensuel. Nous n’avons pas besoin de querelles voire de violences encore plus de morts d’hommes pour s’acquitter de ce devoir en conformité avec nos lois.

La responsabilité de l’opposition

Comment comprendre que l’opposition qui exige depuis quelques années la tenue des élections locales, n’ait pas soulevé la moindre protestation lors de la dernière session budgétaire au sujet de l’inscription dans la Loi des Finances d’une allocation relative à la tenue des municipales ? Il est incompréhensible qu’elle ait laissé passer le vote du Budget 2015 et attendu l’annonce le 10 mars du calendrier électoral par la CENI pour soulever avec véhémence des revendications.

Dans le premier cas, nous perdurons dans la violation de nos propres lois et dans le second nous exigeons qu’on la viole ! Et chaque camp trouve ainsi de bonnes raisons de se prévaloir de la faute commise par l’autre pour entretenir et amplifier la confusion, au lieu de se retrouver sereinement pour s’accorder sur la solution politique à envisager.
Le contentieux est celui de la programmation des élections municipales. L’on doit se limiter à cela et il doit être discuté et réglé dès maintenant dans le cadre d’un dialogue politique franc entre le Gouvernement, l’opposition et la mouvance présidentielle car, les populations sont fatiguées de ces querelles politiques qui les prennent en otage et les enfoncent davantage dans la misère!

La responsabilité des leaders du Rpg, de l’Ufdg et de l’Ufr

C’est le lieu de rappeler la responsabilité partagée des leaders du RPG, de l’UFDG et de l’UFR, qui ont imposé en 2010 la tenue des élections présidentielles avant les législatives dont les conséquences  endurées par les populations nous coûtent encore  très cher.

La part de la CENI

Il faut également se rappeler que la CENI, dont les actes posés ont provoqué la crise actuelle, est la résultante du diktat que nous imposent les partis politiques en conflit. De fait, leurs leaders partagent la responsabilité de ces actes et leurs conséquences.

Les coûts de la violence et les conséquences d’Ebola

On ne saurait oublier le coût exorbitant et inopportun des manifestations et violences politiques de 2013,  en terme d’impact sur notre économie avec pour corollaire la chute de nos prévisions de croissance (4,5% à 2,5%), des pertes de recettes fiscales, le départ des investisseurs et l’aggravation du chômage et notamment des jeunes. Cette année 2013 péniblement vécue par les populations, a été malheureusement suivie en 2014 par l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola aux conséquences humaines et socioéconomiques sans-précédent qui ont ramené le taux de croissance prévisionnelle de 4,5% à 1,3%. Pendant ce temps, les pays voisins s’acheminent vers l’émergence.

Au moment où pointe à l’horizon, l’espoir de vaincre l’épidémie Ebola et, que se met en place la Stratégie de relance et de résilience socioéconomique post-Ebola, il apparaît évident qu’il n’est pas de l’intérêt du gouvernement et de nos populations  de voir revenir et s’aggraver les sombres réalités de 2013 et de 2014.

La responsabilité des acteurs politiques actuels dans la crise

Face à ce cycle de violences tragiques, nous signifions au Président Alpha Condé et aux anciens Premiers Ministres Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Lansana Kouyaté et Jean Marie Doré leur entière responsabilité dans la souffrance que leur mésentente impose depuis quelques temps, aux guinéennes et guinéens.

La position de la société civile

A cet égard la société civile guinéenne affirme:

1-     Ils n’ont pas le droit de se prendre pour des ennemis, entrainant ainsi notre nation dans leurs divisions

2-    Ils doivent savoir que leurs  ennemis sont les extrémistes et opportunistes politiques de leurs entourages respectifs.

3-    Nos anciens Premiers Ministres dont on ne doute nullement du patriotisme, doivent se rendre compte que tout acte visant à faire échec au mandat présidentiel en cours est d’abord contre les intérêts des populations.

Les solutions à la crise

Au Président de la République, la société civile guinéenne demande avec insistance d’évaluer avec forte attention l’urgence de l’instauration d’un dialogue franc avec ses frères de l’opposition sur l’organisation des élections municipales pour que la paix règne dans le Pays. Aucun prix n’est assez élevé pour la Paix et la cohésion nationale !

Au gouvernement de la République, la société civile demande qu’il maintienne en toute sincérité une véritable dynamique de recherche d’un dialogue franc afin d’aboutir à la conclusion d’un accord politique,

La société civile exprime sa très vive préoccupation à la CENI, quant à sa façon  d’exercer ses fonctions hypothéquant  ainsi la stabilité, la cohésion et la  paix dans le pays.

Par ailleurs, la société civile guinéenne propose à nos autorités morales, sages et religieux, la fusion de leurs organisations respectives notamment les coordinations régionales au sein d’une entité unique, plus grande et plus adaptée à nos défis actuels et futurs, qu’on pourrait dénommer le ‘’Conseil National des Sages’’ (CNS). Une telle institution disposant d’une couverture nationale, pourrait mieux peser dans la prévention des conflits socio-politiques et contribuer à la promotion de la cohésion sociale.

La société civile lance un appel à l’élite guinéenne pour qu’elle sorte de sa réserve et s’engage dans un débat citoyen, constructif pour la sauvegarde de la République car elle n’est pas à l’abri des menaces et difficultés qui pèsent sur notre société. L’élite guinéenne doit éviter d’avoir sur sa conscience les conséquences d’une instabilité du pays.

Conakry, le 28 Avril 2015



Pour vous les liens de quelques journaux en ligne sur l'actualité guinéenne.